Interview Salsa de … Emmanuelle !
Emmanuelle, je la connais depuis que je danse. Son surnom “la pluma” lui vient de cette légèreté dans la danse. Elle tourne et elle tourne vite. Légère dans ses tours, elle en a pas pour autant sa langue dans sa poche. Mais place à l’interview ….1- Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Emmanuelle, pour certains « Emma », « Manu » ou « La pluma ». Et pour connaître le reste, venez me parler !
2- Comment en es tu venue à la Salsa ? Quel est ton parcours dans la danse en général ?
J’ai toujours aimé bouger et dansouiller si bien qu’au cours de mon enfance et de mon adolescence j’ai testé plusieurs types de danses : classique, des danses chorégraphiques etc mais ce n’est qu’une fois dans l’enseignement supérieur que j’en suis vraiment venue aux danses à 2. L’une de mes amies souhaitait s’inscrire au cours de danses de couple du Centre Sportif Universitaire et m’a demandé de l’accompagner. J’étais plutôt réticente car j’avais un certain nombre d’appréhensions et de blocages corporels et psychologiques (et les plus aventureux se seront rendus compte que j’en ai encore). Mais j’ai fini par l’accompagner et suis tombée passionnément et irrémédiablement amoureuse de la danse. Malgré quelques découragements j’ai persévéré et la danse est vite devenue une obsession : je consacrais plus d’une quinzaine d’heures par semaine à la danse : cours (boléro, valse, rock, tango argentin, chacha, fox trott…), stages et surtout sorties. A la fin de la première année, nous avons appris le pas de base de la salsa et là ça a été une révélation : je savais, je sentais que cette musique là me parlait particulièrement. Armée de mon pas de base, j’ai pris mon courage à deux pieds et ai commencé à sortir. A l’époque, c’était au café des anges que les soirées salsa avaient lieu : et lorsque qu’on a appris à nager la salsa dans le bassin du café des anges, on peut danser partout ! J’ai donc appris la salsa « sur le tas », en sortant et en ayant la chance de fréquenter de fabuleux danseurs qui m’ont permis de progresser. Et depuis, je n’ai pas arrêté !
3- As-tu une anecdote à nous raconter ?
Je suis clairement la spécialiste des anecdotes scabreuses et complètement improbables. Peut être que certains tremblent au souvenir de leur audace…(possibilité de négocier mon silence : j’accepte les espèces). Mais je vais quand même vous en raconter une petite. Je dansais la bachata avec un danseur que j’avas rencontré le soir même. Tout se passait bien et nous en avons faites plusieurs. Et d’un coup, sans qu’un quelconque signe annonciateur ne le laisse présager, il me lèche les narines (mais genre bien) !!! J’ignore si ce devait être un baiser mal cadré ou si son kiff c’est de léchouiller les nez (tiens « nez »ca ne s’écrit pas au pluriel !)- j’opterais plutôt pour la deuxième option : après tout miss Bouchon aime mettre un doigts dans le nez de ses partenaires ;))- mais à cet instant j’ai pris conscience que le ressenti dans la danse pouvait parfois être radicalement différent entre les deux partenaires …
4- Comment en es-tu venue à donner des cours de salsa et qu’est ce que tu aimes dans cette activité ?
En plus des cours de danse de couple que je prenais, j’ai intégré l’équipe des « animateurs » du centre sportif universitaire. J’ai ainsi débuté ma formation pédagogique avec la professeure, Cathy Philippi. Et là, pour moi ça a été une seconde révélation : j’ai pris conscience de l’infinité de variations et de possibilités que la danse nous offrait. Mon univers s’est ouvert ! A partir du moment où on décortique des mouvements, des pas auxquels on ne réfléchit plus, on s’interroge sur la façon dont on les exécute, sur les automatismes que l’on a acquis, sur des variations possibles, des subtilités de guidage et cette réflexion là, chamboule notre façon de danser. Mais en plus des apports personnels de cette démarche, le fait de pouvoir transmettre ma passion de la danse à d’autres me procure beaucoup de joie. A partir de 2010, la professeure nous a confié, avec mon fantastique partenaire, les cours de danse de couple niveau débutants. J’ai pris énormément de plaisir à enseigner pendant ces quelques années et ai regretté de devoir arrêter. J’interviens toujours ponctuellement pour des stages au CSU.
5- Tu remplaceras Sophie pour les cours du mercredi, peux tu nous en dire un mot ?
Je connais l’Asticot depuis nos débuts et n’ai donc pas hésité à accepter sa proposition de remplacer Sophie : je serai enchantée de contribuer à faire en sorte que la danse puisse change la vie des élèves comme elle a changé la mienne !